La filière du lin oléagineux cherche des agriculteurs multiplicateurs de semences

Chaque année, la France consacre de 25 000 à 30 000 hectares à la production de lin oléagineux. L’objectif de la filière est d’atteindre 50 000 hectares d’ici à trois ans. D’où un besoin « urgent de mobiliser rapidement de nouveaux agriculteurs multiplicateurs de semences », lance Semae, l’interprofession des semences et plants, dans un communiqué de presse diffusé le 20 mars 2025.

Manque de semences en 2024

La filière sort en outre d’une campagne compliquée. En 2024, « les conditions climatiques exceptionnelles ont lourdement impacté les rendements en semences de lin oléagineux d’hiver et de printemps en France », souligne l'interprofession. Des semences ont ainsi dû être importées « de la Hongrie, de la Croatie et de l’Angleterre », pour répondre aux besoins du marché intérieur.

Denis Burlaud, de la coopérative Lin 2000, reste cependant confiant et affirme tout mettre en œuvre pour que les semences de lin oléagineux continuent d’approvisionner le marché en 2025.  

Un intérêt croissant des consommateurs

Sur le marché mondial, l’offre est insuffisante face à la demande, principalement du fait de « cours mondiaux trop bas et fluctuants ». Mais en France, le marché est mieux structuré. Sémaé signale notamment la filière Bleu-Blanc-Cœur qui valorise une grande partie de la production nationale. Et depuis un an, le groupe Lesieur valorise aussi 4 000 à 5 000 tonnes de lin pour son huile Isio 4 à 100% française.

L’interprofession observe une demande en augmentation pour les graines de lin oléagineux, « portée par l’intérêt croissant des consommateurs pour des produits riches en oméga 3, tant en alimentation animale qu’humaine ».

Elle met en avant pour les agriculteurs, les nombreux atouts agronomiques et environnementaux de la production de semences de lin : des rendements réguliers avec peu d'intrants, une bonne couverture du sol à l’automne, facilitant la gestion des adventices dans la rotation…